Formée par 8 substances organiques, la vitamine E fait partie des nutriments insolubles dans l’eau. D’abord appelée « facteur x » puis renommée « tocophérol » en 1936, elle a une fonction antioxydante et s’associe avec d’autres nutriments pour agir sur le corps. Mais alors, quel rôle joue-t-elle sur l’organisme ? Quels sont les aliments riches en vitamine E et quel est l’apport nutritionnel recommandé selon l’âge ? Quelques éléments de réponse dans cet article.
- Zoom sur la vitamine E
- Quel est le rôle de la vitamine E ?
- Top des aliments riches en vitamine E
- L’apport nutritionnel recommandé en vitamine E selon l’âge
- Carence en vitamine E, que faire ?
La vitamine E est un composé organique constitué de 4 tocophérols et de 4 tocotriénols. Dans les tocophérols, il y a l’alpha-tocophérol qui est la forme la plus courante retrouvée dans l’organisme. D’ailleurs, c’est l’unité de mesure des apports nutritionnels recommandés et de la teneur en vitamine E des aliments.
Elle est liposoluble, c’est-à-dire soluble dans les graisses, comme les autres substances telles que la vitamine A, D et K. En outre, la vitamine E est un puissant antioxydant du fait qu’elle contribuerait à l’élimination des radicaux libres. De plus, elle aurait des propriétés anti-inflammatoires, antiplaquettaires et vasodilatatrices.
À noter que la vitamine E est majoritairement apportée par l’alimentation. Ainsi, il est important de consommer quotidiennement des aliments riches en vitamine E.
Quel est le rôle de la vitamine E ?
En tant qu’antioxydant, la vitamine E préviendrait les réactions chimiques nocives causées par les radicaux libres. Elle assurerait donc la protection des membranes cellulaires et favoriserait le ralentissement du vieillissement cutané grâce notamment à l’utilisation d’huile de vitamine E. De cette manière, la vitamine E protègerait le visage contre les rayons UV du soleil. Vous l’aurez compris, la vitamine E et la peau sont étroitement liées.
Outre sa fonction antioxydante, les bienfaits de la vitamine E sont multiples. Cela concerne entre autres la réduction des risques de maladies cardiovasculaires comme l’athérosclérose. De fait, la vitamine E empêcherait les plaquettes sanguines de s’agglutiner. Elle renforcerait également les défenses immunitaires des personnes âgées selon les études cliniques menées. Effectivement, les scientifiques ont conclu qu’à partir de 100 mg par jour, la vitamine E pourrait contribuer à l’amélioration du système immunitaire des seniors.
Par ailleurs, la vitamine E préviendrait le risque de cancers, surtout celui de la prostate. Mais encore, elle réduirait le risque d’hémorragie intracrânienne, de cataracte ainsi que de maladie de Parkinson chez les personnes âgées.
Top des aliments riches en vitamine E
Les aliments riches en vitamine E concernent généralement les fruits secs ou oléagineux, les huiles végétales (tournesol, colza…), certains fruits frais, les céréales et même le germe de blé. Ci-après la teneur en vitamine E des aliments pour 100 g de portion :
- Huiles végétales : 25 à 75 mg
- Germe de blé : 15 mg
- Fruits à coque : 3 à 15 mg
- Fruits frais (avocat, pêche, mûre, pruneau) : 2 à 4 mg
- Céréales : 2 à 7 mg
L’apport nutritionnel recommandé en vitamine E selon l’âge
Avec l’âge, les phénomènes d’oxydation s’intensifient. Il est donc important de connaître l’apport nutritionnel conseillé en vitamine E en fonction du vôtre :
- 0 à 12 mois : 5 mg par jour
- 1 à 3 ans : 6 mg par jour
- 4 à 6 ans : 7 mg par jour
- 7 à 12 ans : 10 mg par jour
- Adultes : 15 mg par jour pour les hommes et 10 mg par jour pour les femmes
Toutefois, les femmes enceintes et allaitantes nécessitent plus d’apports en vitamine E. Elles ont ainsi besoin de 15 à 19 mg par jour. Quant aux personnes âgées (plus de 75 ans), on leur recommande un apport quotidien en vitamine E de 20 à 50 mg.
Carence en vitamine E, que faire ?
La carence en vitamine E reste un cas isolé et ne se manifeste qu’après plusieurs années d’absence d’apport. Elle survient surtout chez le nourrisson souffrant de malnutrition ou de certaines maladies qui réduisent l’absorption de matières grasses. Chez l’adulte, le manque de vitamine E touche les personnes atteintes de maladies intestinales ou génétiques. Cette carence engendrerait des maladies cardiovasculaires. Pour y remédier, il existe plusieurs traitements.
Prendre des capsules de vitamine E
L’ANSES recommande la prise de compléments de vitamine E à 15 mg par jour pour les personnes souffrant de carence. Elle peut être bénéfique, surtout pour les fumeurs et les personnes au taux de cholestérol élevé. Cependant, ce traitement n’est pas conseillé aux patients ayant un traitement parallèle qui fluidifie le sang. Aussi, il est essentiel de respecter la dose recommandée. En effet, si la supplémentation se fait en grande quantité, certains symptômes comme la fatigue et les troubles digestifs peuvent apparaître.
La vitamine E en pharmacie est également disponible sous forme de comprimés et de solutions huileuses. Certains médicaments comme le colestipol ou la cholestyramine aideraient alors à réduire l’absorption de la vitamine E. D’autres médicaments anticonvulsivants tels que la phénytoïne et la carbamazépine réduiraient le taux sanguin de vitamine E.
Néanmoins, une étude basée sur plusieurs essais cliniques a conclu que la prise continue de compléments alimentaires riches en vitamine E augmenterait le risque de mortalité. La consultation d’un médecin est donc indispensable avant toute supplémentation.
Favoriser les bonnes sources de vitamine E
La vitamine E est une substance présente dans de nombreux aliments. Le meilleur moyen de lutter contre la carence en vitamine E serait alors de favoriser les aliments qui en sont d’excellentes sources. Comme nous l’avons vu, les fruits à coque, les huiles végétales et les céréales présentent entre autres une bonne teneur en vitamine E. Pour compenser le défaut de vitamine E, pensez ainsi à consommer et à varier ces aliments à chaque repas.
