Pas un jour ne passe sans que soient évoqués dans les médias, sur les réseaux, les nombreux défis qui s’offrent à nous pour faire en sorte que demain, nos enfants et petits enfants puissent vivre dans un monde en perpétuelle expansion certes, mais qui aura su préserver ses ressources naturelles, limitées donc fragiles.
L’élevage intensif, seconde cause du dérèglement climatique après le transport, mobilise une quantité très élevée et toujours croissante de ces ressources, surtout en termes d’eau et de terre, et crée des dégâts considérables. Et si rien ne change, le pire reste à venir avec, à l’horizon 2050, 10 milliards d’êtres humains à nourrir.
Préserver et réparer ces précieuses ressources est devenu un impératif vital. Partout, on cherche des alternatives alimentaires qui soient moins énergivores à la production tout en étant aussi efficaces d’un point de vue nutritionnel. Sachant la défiance actuelle face aux produits transformés, de laboratoire, de synthèse, et autres produits industriels, un aliment naturel serait évidemment une aubaine.
Se peut-il qu’un tel aliment existe ? Et bien, oui, nous en connaissons au moins un… ou plutôt, toute une famille … : les insectes ! N’est-ce pas une bonne nouvelle ?
Aussi nutritifs que la viande, et éco-friendly que bambou
Consommés depuis la nuit des temps par l’humanité toute entière et encore au menu d‘un bon tiers de la population mondiale, les insectes dit « comestibles » possèdent, pour la plupart, les propriétés nutritionnelles et nutritives équivalentes aux meilleures viandes en termes de protéines, vitamines (B2, B12 …), acides aminés essentiels, oméga 3, 6… Et leur culture n’a aucun impact sur l’environnement. Non seulement elle ne nécessite ni terre ni eau mais elle ne rejette pas de CO2, ni de méthane et d’ammoniaque. Cette ressource alimentaire inépuisable, saine et durable peut être obtenue en ville, sur des espaces réduits. Cela permettrait de libérer des quantités considérables de terres agricoles. Sachant qu’un hectare de prairie « vierge » de toute culture ou élevage absorbe 1 tonne de CO2 par an, quand une vache en émet 3 et un pot d’échappement 1 ,3, on sent qu’on tient là une piste dont on aurait tort de se priver.
Des petites bestioles qui ne demandent pas grand chose
En plus, animaux à sang froid, les insectes n’ont pas besoin de manger de grandes quantités de nourriture pour maintenir leur température. Du coup, le peu qu’ils consomment, ils le transforment en protéines. 1,5 kg de son de blé, la base de leur alimentation, suffit à produire 1 kilo de protéines d’insectes quand il en faut 23kg environ pour faire seul 1 kg de protéines de bœuf. Une fois encore, de vrais champions de l’économie de la ressource.
Surprenez vos papilles en les incorporant dans votre cuisine !
Et cerise sur le gâteau, bien cuisinés, ces cousins des fruits de mer sont délicieux. Les trois espèces dont les élevages se développent un peu partout en Occident sont le vers de farine, au petit goût de noisette, le grillon, cousin de la terre de la crevette grise et le criquet qui, juste revenu à la poêle avec un peu d’ail et un filet d’huile d’olive, a un bon goût de friture.
Il n’est bien sûr pas question de forcer qui que ce soit à remplacer la viande ou le soja par les insectes du jour au lendemain et gageons que jamais cela ne devienne une nécessité vitale, à défaut de mieux, dans un futur plus ou moins proche. Toutefois, celles et ceux qui veulent consommer autrement, qui cherchent de véritables alternatives éco-responsables, celles et ceux qui sont prêts à tenter une expérience gustative nouvelle, tenter l’insecte semble faire sens.
Avec Minus Farm, découvrez comment incorporer les insectes à votre alimentation : des biscuits d'apéro, gâteaux pour le café à la farine de ténébrion, ou sous leur forme naturelle dans des salades, pâtes, etc. Minus Farm est une micro ferme urbaine qui vise à promouvoir l’intégration des protéines d’insectes comestibles de façon durable dans notre alimentation.
Merci à Virginie de Minusfarm pour cet article.