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L’intestin, notre 2ème cerveau ? Ne serait-il pas le 1er ?

Publié le 01/12/2021
L’intestin, notre  2ème cerveau ? Ne serait-il pas le 1er ?

Nous avons rencontré Bénédicte Van Craynest, diététicienne spécialisée en micro-nutrition, qui anime de nombreuses conférences sur le thème de la digestion. A travers cette interview, elle nous explique et conseille, afin que l’alimentation soit adaptée au système digestif de chacun et pour rester en pleine forme toute l'année.

La diététique, il y a trente ans, consistait à identifier les aliments par leur apport en calories, à faire des calculs, des sommes de ces calories et à déterminer ce que le patient, suivant la prescription du médecin, devait manger pour correspondre au nombre de calories recommandées. Mais d’exigence qualitative, il n’y en avait pas !

Ce sont mes expériences de vie qui m’ont permis de réfléchir à mon alimentation et surtout à une vision globale et intégrative de la santé à commencer pour moi et que je transmets à mes patients. La maladie et pour la nommer, le cancer a fait que mes certitudes et croyances se sont s’effondrés et m’ont permis de réfléchir différemment.

« Il n’y a pas de hasard dans la vie, que des rendez-vous » écrivait Paul Eluard. Le « hasard » des rencontres, la vie, mettent sur notre chemin les bonnes personnes.

Très vite, je me suis rendu compte que mon puzzle n’était pas complet, il me manquait des pièces, des liens entre la maladie, l’énergie et le bien-être. Dans les cours et formations que j’avais reçus pendant ces années d’études et de stages, aucun savoir ne m’avait été dispensé sur ces sujets si cruciaux. Après des années de bénévolat, Il devenait urgent de me recentrer sur mes recherches pour comprendre et faire du lien entre les différents éléments. Bref, de retourner sur les bancs de formations.

La micro nutrition : au cœur de nos cellules

La micro-nutrition fut mon premier choix pour comprendre comment les micro-nutriments, c’est à dire les vitamines, minéraux, sont indispensables pour faire fonctionner nos plus petites particules : les cellules qui sont entre autres composées de nos centrales d’énergie. Si ça n’arrive pas au cœur de la cellule, nous ne pouvons pas avoir d’énergie. Il est donc important de mettre dans l’assiette les aliments qui les contiennent et de pouvoir les absorber.

Au « hasard » d’une rencontre, on me propose d’assister à un colloque avec le Dr Donatini. 45 minutes d’écoute intenses vont changer ma vision des choses et m’apporter les pièces du puzzle qui me manquaient. Le Dr Donatini est médecin, gastro-entérologue, immunologue, cancérologue, ostéopathe. Un CV impressionant, tout comme son sens de la pédagogie et de la transmission.

Une vision personnalisée de la santé : la carte d’identité digestive

Donatini place le microbiote intestinal au centre du fonctionnement du système digestif. Pour faire le point sur l’état des intestins et évaluer la carte d’identité digestive de chaque personne, Donatini a mis au point un test des gaz expirés qui permet de quantifier ce qui se passe dans le système digestif. Plus important que de « bien » choisir ses aliments, il faut un organisme en état de recevoir convenablement les aliments et de bien les digérer pour bien les assimiler et en tirer tous les bénéfices.

Il n’y a pas de règles. Nous sommes des êtres uniques et exceptionnels. Avant de s’intéresser à la bonne alimentation, il est important de comprendre comment chacun de nous digère les aliments.

Une alimentation peut avoir de bonnes qualités nutritionnelles et être bonne pour la santé, mais elle peut ne pas être correctement assimilée car l’organisme n’est pas en état de le faire. Il faut donc analyser le terrain de chacun. Faire son « scan perso » : quelle est ma situation aujourd’hui ? Suis-je stressé(e) ? Est-ce que j’ai fait du sport ou j’ai été plutôt sédentaire ? Des réponses, dépendra de ce qu’il vaut mieux mettre dans son assiette.

Manger tout cru, faire une cure de jus, jeuner, sont de noumbreux conseils et méthodes, pour ne pas dire les modes alimentaires. Chacun y va de ses conseils et de son avis, sans oublier internet qui nous donne une masse d’informations. Ce n'est pas toujours évident de faire la part des choses pour s’y retrouver et surtout se respecter. Il devient donc indispensable de doser et d’établir la carte d’identité digestive. Chacun de nous a une carte d’identité qui lui est propre, il en va de même pour sa digestion. Je me formai donc pendant un an à la méthode du docteur Donatini que je remercie de transmettre son riche enseignement avec tant d’enthousiasme, de générosité et de pédagogie.

L’intestin, notre 2ème cerveau ? Ne serait-il pas le 1er ?

Nous pourrions considérer que l’intestin est notre premier cerveau car tout est géré par nos intestins : l'alimentation, le stress, les émotions, l'inflammation et l'immunité. « Toute maladie commence dans l’intestin » disait Hyppocrate en 400 avant JC. De même que « Ton aliment est ton médicament…sans te nuire par des effets secondaires. »

Pour une bonne santé globale, il est indispensable d’avoir un intestin au meilleur de sa forme. Toutes les bactéries de nos intestins se nourrissent des différents sucres (lactose,fructose,oligo-saccharides,…) contenus dans notre alimentation. Notre capacité d’absorption est souvent dépassée à cause de plusieurs facteurs :

  • consommation de trop grandes quantités d’aliments riches en sucres, en alcool et en divers additifs
  • atteinte(s) virale(s), bactérienne(s), parasitaire(s)
  • intolérance(s) alimentaire(s)
  • insuffisance pancréatique externe
  • altération de la vidange de l’estomac
  • une mauvaise flore buccale

Ces différents facteurs vont avoir pour conséquence un excès de fermentation et une prolifération bactérienne sur tout le long du système digestif.

Des troubles en dérivent : gêne digestive, reflux, ballonnements, constipation, diarrhées, colites, … Le système inflammatoire et immunitaire s’emballe. Les riques de prise de poids ou à l’inverse de perte de poids, de diabète, d’hypertension et de cancer augmentent.

Trop de patients se présentent dans nos consultations avec comme première réflexion :« vous êtes mon dernier espoir, j’ai fait le tour des médecins et j’en ressors à chaque fois avec comme conclusion », « vous n’avez rien, c’est dans la tête, c’est le stress… » Or les symptômes sont là ! L’observation clinique doit primer dans nos consultations.

L’anamnèse complète doit être faite pour prendre connaissance de la globalité du parcours et de ce qui est présent chez le patien. Cet examen doit être complété par un test simple réalisé à l’aide d’un appareil GAZ DETECT. On peut ainsi évaluer la situation intestinnale en dosant les gaz expirés. Ces mesures permettent d’avoir une vision claire. La carte d’identité digestive établie déterminera le stade et le lieu de fermentation : estomac, intestin grêle, colon. Chaque étape de la digestion va être passée en revue.

1° Le système digestif commence dans la bouche

La mastication est un élément essentiel de la digestion et de la santé. Cela suppose déjà d’avoir des dents… Pour ce, il faut avoir une bouche en bonne santé ! Mâchez lentement. C’est le début. Cela permet à la salive d’imprégner les aliments et de faire son travail enzymatique. Même la soupe mérite d’être mastiquée, sinon la salive ne peut pas faire son travail !

En plus, le fait de mastiquer lentement apporte un sentiment de satiété. Avis à ceux qui veulent réduire leurs portions pour maigrir : commencez déjà par manger moins vite ! La salive transporte les bactéries ou les virus vers l’estomac, qui peuvent ensuite migrer vers l’intestin ou inversément migrer vers le haut venant de l’intestin vers la bouche !! Et ce n’est pas une bonne idée. Chaque groupe de bactéries doit rester à sa place.

L’estomac sert à broyer et découper les aliments.

Pour bien remplir sa mission, l’estomac possède différents moyens. Mécanique d’abord : il se contracte. Et cette mobilité est essentielle. Elle va faciliter le travail chimique, deuxième moyen car pour traiter les aliments, l’estomac produit de l’acide chlorhydrique grâce à ses cellules pariétales. Analyser les sensations de brûlures, de reflux, est intéressant. Après la question sera : est-ce de l’hyper-acidité ? Ou ne serait-ce pas plutôt de l’hypochlorydrie c’est-à-dire un manque d’acidité ? Comme le suc gastrique est puissant, l’estomac secrète du mucus qui forme une couche protectrice fine sur la paroi. Trop peu ou trop d’acide dans l’estomac va faire souffrir cette muqueuse. Votre estomac doit être mobile. On l’a dit. S’il ne bouge pas assez, on parle de gastroparésie. C’est l’estomac lent.

3° Du nerf vague dépend la mobilité de l’estomac

Le nerf vague régule, entre autre, la digestion. Autant votre système nerveux dit sympathique (qui ne l’est pas vraiment en définitive) est puissant, à l’inverse le parasympathique est réduit dans son éfficacité. Pour aider le nerf vague, il existe différentes solutions dont :

  • le sport et l’activité physique, mais attention insistent Bénédicte et Pierre, “il faut transpirer !”
  • la respiration et la cohérence cardiaque.

A l’inverse, le stress va avoir tendance à tout bloquer. Les stressés le savent, c’est le ventre qui se noue.

4° l’intestin grêle.

C’est le coeur du système digestif. Il est formé de trois parties : le duodénum, le jéjunum et l’iléon.

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Le duodénum : est un organe de toute première importance, aux fonctions diverses :

  • absorption des minéraux ;
  • désinfection, broyage et découpage des aliments ;
  • rôle métabolique ;
  • libération du sel carbonate.

Nous passons devant une grande glande qui nous fait de l’ombre. Elle est massive et tout en longueur. C’est le pancréas. Il a deux grandes fonctions : hormonale et enzymatique. C’est le PH acide de l’estomac qui va déterminer la qualité des sucs pancréatiques. Une combinaison entre un mauvais PH et une mauvaise qualité enzymatique aura comme conséquence une mauvaise vidange de l’estomac.

Nous arrivons dans le jéjunum : c’est la petite tuyauterie mobile. Vos tripes, c’est là. C’est ici que tous les minéraux sont absorbés. C’est aussi là que vous puisez votre énergie.

L’intestin grêle a une fonction d’absorption, une fonction métabolique, un rôle immunitaire et anti-inflammatoire. S’il fonctionne mal, on découvre chez les patients :

  • des problèmes immunitaires ;
  • de la malabsorption ;
  • de l’inflammation.

L’intestin grêle dispose d’une muqueuse très fine, formée d’une seule couche de cellules faite de plis et de replis appelés villosités. A titre de comparaison, la peau, qui est aussi une barrière immunitaire dispose, de 7 couches de cellules ! Cette paroi est donc fragile, il faut en prendre en soin ! La traversée du jéjunum s’achève. On arrive à la valve iléo-caecale. C’est un sphincter qui empêche les bactéries du côlon de remonter vers le grêle.

5° le côlon ou gros intestin.

Il est envahi par des milliards de micro-organismes ; bactéries, protozoaires, virus, levures… Quel foisonnement ! On offre le gîte et le couvert à des milliards de bactéries qui en échange nous donnent de l’énergie. Cet écosystème se promène dans les villosités de l’intestin. C’est notre barrière de corail intérieure ! Notre corps collabore avec les bactéries. Elles ont différentes fonctions :

  • Maintenir le système en bon état ;
  • Maintenir les muqueuses en bonne santé ;
  • Éjecter les mauvaises bactéries et les agents pathogènes et les empêcher de s’installer.

6° En résumé

“Pour être en bonne santé et préserver son système digestif et immunitaire, il faut veiller à avoir :

  • Une bouche très propre ;
  • Une intestin grêle très propre ;
  • Un microbiote en bon état.

Lorsque l’on ne fait pas cela on s’expose à différents problèmes comme :

  • le SIBO (1) : c’est ainsi que l’on appelle la situation où les bactéries du côlon colonisent le grêle ;
  • la dysbiose, qui est une dégradation du microbiote.

La dysbiose provoque un effondrement de l’immunité ainsi que différents désagréments et maladies tels que :

  • Ballonnements ;
  • Constipation ;
  • Urticaire ;
  • Cancers ;
  • Allergies.
  • Etc…

A) Comment peut-on savoir si notre système digestif fonctionne bien?

Nous posons toutes les questions en consultation…même les plus gênantes à savoir ce qui se passe dans les toilettes …en examinant les selles, ce que bien des personnes ne font jamais !

  • L’Observation des selles

Il y a 7 types de selles. L’idéal est d’avoir des selles, de couleur marron, qui ont la forme d’une saucisse, sont souples et molles et d’un seul tenant. C’est le type 4 sur le dessin. La selle doit couler dans l’eau. Si elle ne coule pas c’est qu’elle est trop grasse ou qu’elle est pleine d’air.

Une selle grasse, ce n’est pas nécessairement parce que vous mangez gras mais c’est que votre système digestif fonctionne mal et qu’il absorbe mal les graisses. C’est potentiellement le signe d’un intestin grêle qui fermente et d’un estomac qui ne se vide pas.

Cela peut provoquer des troubles de l’humeur et la dépression. Car le dysfonctionnement du système digestif engendre :

  • Un excès de fermentation ;
  • Une prolifération des bactéries et des levures ;
  • Une migration des bactéries.

Cela donne du gaz à tous les étages. Et c’est très désagréable.

  • Quels gaz ?

Le premier, c’est le méthyl-acétate. Il est stocké dans le tube digestif. C’est du vinaigre à l’état gazeux. Il remplace l’acide chlorhydrique qui finit par manquer dans l’estomac. C’est un cercle vicieux. Car à ce moment là l’estomac se vide encore plus mal et crée à nouveau les problèmes que l’on connaît : fermentation, prolifération des bactéries et des levures, production de gaz… Deux autres gaz peuvent également être produits :

  • l’hydrogène créé dans le grêle et le côlon;
  • le méthane est produit en plus du méthyl-acétate. Il provoque la dépression et un mal être.

Donc pour établir un examen complet de la fonction intestinnale :

  1. Examen de la bouche : s’il y a des cicatrices, ou des crevasses, cela peut être le fait de virus
  2. Examens des gaz expirés;
  3. Examen thermique;
  4. Traitement des virus par mycothérapie;
  5. Alimentation;
  6. Sédentarité;
  7. Paramètres sanguins.

L’objectif recherché est un mieux être généralisé chez le patient, de lui redonner son pouvoir de santé. Le but est que le patient ne souffre ni d’inflammation, ni d’infection virale, ni de dysbiose, ni de parasitose, ni d'herpès buccal. C’est de la prévention. Cela permet d’éviter de nombreux maux comme la fatigue, le surpoids, l’hyperglycémie, l'eczéma dans certains cas…

  • La fermentation

Qu’est-ce qui fermente? Le sucre !

Il faut donc commencer par réduire, voire supprimer le pain, les biscuits, les céréales, les pâtes, les pizzas...

Dans ces aliments le sucre est plus problématique que le gluten. Il faut aussi se méfier de certains compléments alimentaires, riches en sucre et ne consommer aucune produit contenant un ingrédient qui se termine par “-ol” (à commencer par les dentifrices !) Ce sont des sucres. Il en est de même pour la maltodextrine que l’on retrouve parfois dans les suppléments de magnésium.

B) Le traitement des dysfonctionnements dûs à une mauvaise alimentation et/ou hygiène de vie

Le traitement est individualisé et mis au point par des mesures précises. Il est alors possible de fixer ensemble les objectifs :

  • diminuer la fermentation digestive
  • rétablir l’efficacité du système digestif et la malabsorption
  • rétablir le système immunitaire et/ou le soutenir

Un plan de traitement personnalisé comprenant plusieurs étapes sera établit comprenant des soins de la bouche, l’alimentation, l’exercice physique et si nécessaire de la mycothérapie pour renforcer le métabolisme. Pour chaque volet du traitement, la collaboration du patient sera nécessaire. Remettre l’intestin se fait en plusieurs étapes et prend du temps. Nous ne sommes pas du tout, comme trop souvent dans le système de soin actuel, dans la théorie : un symptome, un médicament ou une carence, un complément alimentaire.

Chaque étape prendra le temps nécessaire pour que le patient puisse le mettre en œuvre et surtout que son corps accepte de changer que ce soit sa chimie ou sa motricité. Ce n’est pas dans la tête que cela se passe, c’est dans le corps. L’intellect peut l’avoir compris bien avant.

Je ne peux terminer sans vous parler de ma théorie du tabouret : nous sommes tous assis sur un tabouret à trois pieds et pour tenir en équilibre sur ce type de tabouret, il vaut mieux un équilibre entre ses trois pieds.

Le premier pied, c’est le stress et sa bonne gestion, on pourrait y inclure le sommeil et sa qualité. Sur une échelle de 1 à 10, essayez de définir votre niveau de stress. Être soumis à un stress majeur, autour de 10, n’est pas rare aujourd’hui. Le deuxième pilier, c’est le corps en mouvement. Avez-vous suffisamment bougé aujourd’hui pour qu’il y ait une vraie fluidité dans le corps ? Nous sommes dirigés par nos liquides. La lymphe, le sang, mais aussi les liquides digestifs, doivent bien circuler, il ne faut pas de stagnation. Tout blocage (mauvaise vidange de l’estomac, constipation,..) implique fermentation, putréfaction. Le troisième pilier, c’est l’alimentation en y incluant les facteurs environnementaux et notamment les polluants qui affectent les aliments.

C) Se soigner par les racines des champignons

Mangez selon ce que vous vivez au cours de la journée. Si vous avez eu une journée stressante, qui a comprimé votre estomac et noué votre intestin, évitez au maximum tout ce qui fermente : sucre et alcool. Le corps doit être protégé, nourri et stimulé.

Pour accélérer l’action synergique du soin à la sphère intestinale, le choix de la mycothérapie plus particulièrement par les mycéliums, m’est paru une approche intéressante. C’est également le Dr Donatini qui l’a mise en avant dans sa formation.

La mycothérapie est le soin par les champignons qui ont des vertus thérapeuthiques. Déjà à la préhistoire, les hommes se soignaient par la phytothérapie et avec les propriétés de certains champignons pour booster l’immunité. Les mycelia sont les racines de certains champignons poussés sur écorce (saule, tremble), riches en polysaccharides qui ont des propriétés anti-virales, anti-inflammatoires, anti-prolifératives et anti-oxydantes, stimulantes de l’immunité.

Ils vont agir en profondeur de la bouche (M.P) à l’intestin, ne contiennent pas de métaux lourds et sont de puissants décontaminants de l’intestin (et du sol). Ils créent dans l’intestin un véritable réseau.

Certains mycelia agissent sur le NGF ( facteur de croissance des nerfs), restaurent la paroi gastrique ou intestinale fragilisée (leaky gut), d’autres agissent dans les maladies auto-immunitaires (PR, Thyroïdite, SPA…) et le cancer. D’autres vont agir dans la régulation de la glycémie, le climatère et la densité osseuse…

Le champignon vit en interaction avec les arbres, les plantes. Les champignons constituent le réseau souterrain qui permet de mettre en symbiose la faune, la flore et le substrat en l’occurrence la terre. Ils viennent se connecter aux racines de la plante pour lui apporter certains nutriments et échange de bons procédés, aux aussi vont dépendre des plantes pour bénéficier des vitamines et des ressources carbonés. La plante va bénificier la facilité du mycélium à se déplacer pour sous traiter pour avoir plus de ressources en eau et en sels minéraux.

Le sol est précieux. C'est un appareil digestif qui est capable de digérer tout ce qui tombe dessus; bactéries, champignons, faune. L’union entre les plantes et les bactéries est fondamentale. Le monde minéral, animal et végétal va tisser des liens, fournir aux plantes tout ce dont elles ont besoin. De bonnes raisons pour en profiter dans notre assiette.

Les végétaux se gorgent de l’énergie fournie par le soleil, l’air, l’eau, pour devenir des supers aliments !. Chaque couleur nous apporte une panoplie de principes actifs pour protéger nos cellules, ce sont les antioxydants. Les bactéries, les champignons vont s’associer pour venir enrichir nos végétaux et en particulier nos légumes. Les racines des végétaux se développent et avec l’aide de tout ce petit monde qui les entourent, ils explorent et exploitent les ressources qui les entourent pour se faire une santé de fer et se défendre des éventuels agresseurs qui pourraient les mettre en danger et se gorgent d’un plein de micro-nutriments : vitamines, minéraux, oligo-éléments. Un vrai trésor qui va remplir nos assiettes. Le but de notre assiette est de nous protéger, pour le bon fonctionnement de nos cellules en leur apportant un plein d’antioxydants.

C’est partant de ce même principe que le choix d’apporter le soin à la santé par la mycothérapie m’a enthousiasmé. Les mycéliums, riche en béta-glucane, remettent de la synergie entre la faune, la flore et la muqueuse. Se nourrir sans se nuire, se soigner sans nuire.

Conclusion : Lorsque notre santé réclame une autre alimentation…

Aujourd’hui nous voulons manger sain mais pas triste…vite mais bien. Changer notre manière de manger sans parler de régime, de calories…mais bien de l’art de manger sain et malin. Nous voulons comprendre pourquoi notre santé dépend en partie de notre alimentation.

Pourtant le même « régime » ne donnera pas le même résultat sur chacun d’entre nous parce que nous sommes uniques et notre carte digestive nous est propre.

Avons-nous muté ces dernières décennies ? Non, nous avons toujours le même génome que nos ancêtres chasseurs/cueilleurs. Par contre notre alimentation a fortement été modifiée par l’industrie. Nous n’avons jamais eu autant de nourriture à disposition. La qualité est-elle encore possible avec une telle abondance ? A voir l’engouement et le développement des magasins bio qui ne font que revenir à nos pratiques d’antan : manger des aliments de saison et non pas des fraises en hiver, cultiver son propre jardin sans pesticide, etc…, ne revenons-nous pas aux épiceries et légumiers comme il y a 30 ou 40 ans.

Un constat inquiétant nous pousse également à rechercher des solutions de bonne hygiène de vie: l’épidémie de maladies dégénératives : cancer, diabète, maladie auto-immunes,… Nous sommes tous concernés, comment comprendre ce qui se passe ?

Ayant été touchée de très près, ma quête de sens a commencé le jour où j’ai compris la santé que reprendre les rennes de sa santé est primordial et j’y consacre ma vie ; ma remise en question au niveau professionnel et personnel a débouché sur une passion qui fait mon quotidien et mon implication dans le monde de la santé.

« Si ton médecin ne devient pas nutritionniste, ton nutritionniste deviendra ton médecin ». Nier le lien qu’à notre alimentation avec notre état de santé équivaut à nier l’évidence. Nous ne sommes pas une tuyauterie que l’on remplit sans aucune interaction.

Toute pathologie est la conséquence d’une chaîne métabolique qui ne s’est pas faite correctement soit par carence, soit par excès. L’important est de considérer la personne dans sa globalité en ne commettant pas l’erreur de n’étudier que l’organe montrant des signes de faiblesses.

Intestin 2ème cerveau … au plus on découvre cet organe aux multiples facettes, au plus on comprend l’importance d’avoir une muqueuse intestinale en bon état pour avoir une bonne immunité et un système anti-inflammatoire efficace. La découverte de la flore intestinale a également fait l’objet de nombreuses publications et ce n’est qu’un début. Dans l’avenir, c’est l’étude de la synergie entre la flore et la muqueuse qui nous permettra des avancées médicales.

Lui expliquer comment la façon dont il peut vider son estomac, la présence, l’importance d’une dysbiose, évaluer la qualité de sa muqueuse de l’intestin grêle (qui est le lieu d’assimilation) va avoir des conséquences importantes sur son énergie physique et psychique, son immunité, et son bien être) peut vraiment changer sa vie. Le taux de réussite, si le patient collabore, ce qui est indispensable, avoisine les 70%, ce qui est vraiment un très bon résultat en médecine.

Cette approche globale n’est pas invasive. Elle est abordable, objective et prend en compte beaucoup de facettes du patient dans sa globalité, ce qui permet de personnaliser les traitements de manière individuelle. C’est une approche d’avant- garde qui est en pleine évolution. Le Dr Donatini mène ses recherches depuis plus d’une dizaine d’années. Il commence depuis cette année à enseigner D.U. dans une grande université parisienne.

En parallèle, avec des collègues franco, anglo, belgo, avons créé un groupe d’études pour poursuivre chacun de nous, avec notre spécialité, nos investigations dans le domaine, partager nos cas, nous soutenir quand le doute nous envahit, et surtout trouver des solutions adaptées, novatrices et efficaces pour nos patients ! pour redonner à nos patients leur pouvoir de santé, les rennes de leur vie, de se soigner sans se nuire et remplir leur capital énergie !

Mon souhait le plus cher : prenez soin de vous, vous êtes la seule personne à savoir le mieux ce dont votre corps à besoin si vous apprenez à l’écouter.Mangez mieux, bougez plus, et surtout soyez heureux ! FAITES LA PAIX AVEC VOTRE VENTRE. C’est également le titre du livre que j’ai coécrit avec Augustin de Livois. Il s’adresse à un public plus large. Toutes les personnes qui ont envie de vivre bien, en harmonie avec leur corps, trouveront dans cet ouvrage des solutions faciles à mettre en œuvre pour se sentir bien avec leur ventre.

C’est aussi pour mes patients que j’ai écrit ce livre. Je voulais qu’ils puissent disposer d’un manuel simple et pratique auquel ils pourraient se référer au quotidien. Pour moi la notion de paix intérieure, à une époque où nous subissons de nombreux stress était très importante. Le livre parle de nutrition mais pas uniquement. Entre autre un chapitre parle du nerf vague. C’est la courroie de transmission dans notre corps. Elle fait le lien entre le ventre et le cerveau. De son bon fonctionnement dépend notre bien-être. Nous avons tous un point commun : notre santé repose sur trois grands piliers :

  • l’alimentation et l’environnement ;
  • l’accueil et l’accompagnement des émotions ;
  • le sport et l’activité physique.

Mais nous sommes tous des êtres uniques et exceptionnels. Tout commence là. Ce qui est bon pour lui ne l’est pas forcément pour le voisin.

C’est ma théorie du tabouret. Chaque pied est à la même hauteur pour que le tout tienne. Et chaque pied est indispensable. Si vous ne bougez pas ou si vous êtes ultra stressé, le fait de bien manger ne changera pas grand-chose. Votre santé sera chancelante. C’est par le nerf vague que passe les informations entre le cerveau et les intestins. Et votre santé dépend de la facilité avec laquelle votre corps parvient à faire passer ces informations. Et pour que votre nerf vague soit en forme, il faut que votre corps respire, qu’il soit vivant et que votre stress ne vous accapare pas. Et ce, avant même de choisir ce que vous mettez dans votre assiette. Cela passe par des marches en forêt, de la pratique sportive et même du chant, pourquoi pas !

Pour vous procurer le livre :

"Faites la paix avec votre ventre. Bougez, mangez, respirez."

https://www.naturerebelle.eu/store/p4/Faites_paix_avec_ventre_LIVRE.html

Cet article a été écrit par notre experte Bénédicte Van Craynest. Diététicienne de formation, Bénédicte Van Craynest souffre, en 2005, d'un cancer. Lors de cette rencontre inopinée avec l'adversité, elle prend conscience qu'il ne suffit pas de bien manger pour préserver sa santé, mais qu'il est nécessaire de repenser entièrement son style de vie. Comme épilogue à cette réflexion existentielle, elle entreprend une série de formations en micro-nutrition, aromathérapie, mycothérapie,... et commence à s'intéresser à la santé intestinale basée sur le métabolisme et l'absorption.

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